La tragédie de Racine Cette tragédie en cinq actes avec chœurs date de 1691 ; elle fut écrite pour l’édification des demoiselles de Saint-Cyr. Respectant la règle des trois unités, de temps, de lieu et d’action, on y découvre Athalie au faîte de sa puissance, mais inquiète pour l’avenir. Ce jour-là, le grand-prêtre Joad présente au peuple le jeune Joas sauvé du massacre dans lequel périrent ses frères sur ordre d’Athalie. Cet enfant est le messie descendant de David qui pourra ramener Israël dans le droit chemin. Le peuple le reconnaît pour roi et tue Athalie. La tragédie de Racine comportait des intermèdes musicaux et des chœurs composés par J. B. Moreau en 1690. Plusieurs autres musiciens composèrent des partitions pour la pièce, jusqu’à ce que celle de Mendelssohn les détrône. À l’instar de Mendelssohn, nous souhaitons resituer les pages musicales dans le déroulement de la tragédie. C’est la raison pour laquelle nous faisons appel à Marie-Hélène Leschiera, comédienne-chanteuse, pour un travail d’écriture et d’interprétation lors des spectacles. Il nous paraît important de présenter une forme renouvelée du concert, afin d’amener un nouveau public à cette expression artistique. L’ensemble Lachrymæ apportera son concours à l’exécution de cette œuvre avec sa jeunesse, son enthousiasme, sa fougue et son talent. L’œuvre de Mendelssohn Elle est empreinte de noblesse, de grandeur et d’intensité dramatique. À l’exception de passages solennels, l’orchestre sonne avec une variété et un raffinement de timbres dignes des Symphonies et du Songe d’une nuit d’été. Même raffinement et même somptuosité dans le traitement des parties vocales. Mendelssohn n’a pas son pareil pour faire alterner chœur et soli. Avec sa musique pour Athalie, Mendelssohn opère la synthèse entre le style de la cantate d’église et le genre romantique du mélodrame. Les termes et les accents déclamatoires du récitant sont amplifiés par le soutien instrumental.
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